C’est avec leur "pnouf", un pouf conçu à partir de pneu recyclé que les élèves du collège Aimé Césaire avaient remporté le concours régional dans la catégorie Collège avec leur Mini-Entreprise® baptisée Sedeo, "être assis" en latin. Quant aux élèves du lycée Levavasseur, ils avaient terminé vainqueurs de la catégorie Lycée avec leur projet Glass Light, Mini-Entreprise® de valorisation de bouteilles en verre.

Environ 400 mini-entrepreneurs des différentes régions de France 

Comme 400 autres mini-entrepreneurs venus de toutes les régions de France métropolitaine et d’outre-mer, ils se sont retrouvés le 8 juin, dans le Chalet du Lac en lisière du Bois de Vincennes à Paris pour venir défendre les couleurs de La Réunion.

Le matin était consacré à un concours qui mettait en concurrence des Mini-Entreprises® XS. En somme, des Mini-Entreprises® express’, composé aléatoirement d’une dizaine de mini-entrepreneurs de régions différentes. 4 groupes d’une douzaine de Mini-Entreprise® XS ont collaboré autour de 4 thématiques représentant des enjeux de société :  Industrie du futur,  Éducation financière, Mobilité verte et  Mixité professionnelle. Entreprendre Pour Apprendre a développé plusieurs formats de programmes pédagogiques :

• La Mini-L : la Mini-Entreprise® au cours d’une année scolaire, va de l’idéation à la production et à la commercialisation
• La Mini-M : la Mini-Entreprise® au cours d’une année scolaire va de l’idéation jusqu’au prototypage
• La Mini-S : sur une thématique proposée par un partenaire privé ou public, les jeunes développent leur Mini-Entreprise® sur une journée

Une soixantaine de Mini-Entreprises® XS ont été créées dans la matinée et c’est la Mini XS « Capcoeur » à laquelle participait la réunionnaise Astrid Pigeon-Mercantil, élève du lycée Levavasseur, qui s’est vu décerner le prix de la thématique Industrie du futur.

Lors de la plénière de l’après-midi toutes les mini-entreprises présentes étaient invitées à pitcher, c’est-à-dire à présenter leur projet au public en une minute et trente secondes maximum !

De dos, devant la scène, Stéphane interprète pour le public les paroles de Jérémy, collégien réunionnais de Sedeo, qui s'exprime en langue des signes

En plus de présenter un concept de développement durable basé sur la récupération et la valorisation, l’équipe du collège Aimé Césaire a relevé brillamment un second défi : mêler élèves entendants et sourds sans perdre en fluidité dans leurs discours. Pour y parvenir, ils pouvaient compter sur Stéphane, leur interprète, qui traduisait les interventions de Cylia et Jérémy à l'attention du public.
Leur pitch a fait mouche et le public a applaudi chaleureusement. Pour la professeure de français qui les a accompagnés toute l'année, Sonia Boyer :"C'est un travail qui a connu des hauts et des bas, mais avec de la persévérance et la fougue de la jeunesse. C'était un challenge, mais c'est encore plus un enrichissement parce que les élèves ont appris à communiquer entre eux, et c'est formidable ! Il y a toute une humanité qui s’est créé au sein de l'entreprise."
 

Quatre des membres de Glass Light juste avant de monter sur scène pour proposer leur pitch.

C’est Alexia Witkowski, élève du lycée Levavasseur PDG de Glass Light qui était la porte-parole de l'équipe. Avec une autorité naturelle, elle a expliqué comment recycler des bouteilles en verre en « capetus » des pots à cactus "récupérés dans nos jardins" et en abat-jour pour la partie supérieure. Un site internet a aussi été développé par les élèves pour vendre leurs produits.
Tout au long de la journée toutes les régions présentaient sur leur stand leur Mini-Entreprises® et ses produits. Le stand des Outre-mer présentait les prototypes des équipes ultra-marines : la boîte en bambou martiniquaise, les encas guadeloupéens, des pots de cactus et des lampes en provenance de La Réunion. Le pnouf, lui, était posé au sol. La vingtaine d'élèves, leurs professeurs et leurs facilitateurs - bénévoles des associations Entreprendre Pour Apprendre qui ne se connaissaient pas sont parvenus à collaborer et communiquer sans difficulté. C'est une autre réussite des projets de Mini-Entreprises® : faire gagner de la maturité à tous ces adolescents.
Cerise sur le gâteau, au terme de la journée, les jeunes ultramarins ont été récompensés du prix du "meilleur stand".
 
En marge du Festival national un programme touristique (Tour Eiffel, visite de Paris en bateau mouche), scientifique et économique (Cité des sciences et de l’industrie et station F) et culturel (Sénat) était proposé aux jeunes réunionnais.
Tous sont revenus enchantés de leur périple parisien et très fiers de leurs performances.

A propos d’Entreprendre pour Apprendre Réunion

Entreprendre Pour Apprendre Réunion développe l’esprit d’entreprendre chez les jeunes et les accompagne en collaboration avec le corps enseignant et des professionnels du monde de l'entreprise, à travers des programmes pédagogiques dont notamment celui de la mini-entreprise. Le programme s’adresse à des jeunes entre 9 et 25 ans, issus d’établissements publics ou privés. Cette activité réalisée durant le temps scolaire, offre aux jeunes l’opportunité de créer une entreprise de manière concrète le temps d’une année